Rencontre avec Anne-Laure Ferry Adam
Architecte d’intérieur, Anne-Laure Ferry Adam s’est installée à Genève en 2004 par hasard et ne l’a plus quittée par choix. Atypique dans un monde assez masculin, il n’est pas rare de la croiser en talons hauts et casque sur la tête sur les chantiers, dès la fin du premier œuvre.
Vous qui avez étudié à la prestigieuse École du Louvre, on vous imagine mal dans ce rôle assez « rustique » de gestion de chantier.
Un architecte d’intérieur n’est pas seulement un décorateur d’intérieur. Il s’agit de réaliser des plans, de travailler sur l’agencement de l’espace, les cloisons intérieures afin de répondre à la demande de style de vie des clients. La décoration n’arrive qu’à la toute fin.
Quels sont vos domaines de prédilection ?
Je n’ai pas d’exclusions, mais je suis effectivement très active dans la rénovation des établissements ouverts au public tels que restaurants, bureaux, bars, cliniques ; des endroits où la notion de marketing adaptée à un public cible est importante. Pour les particuliers, j’interviens aussi bien au niveau de la construction d’une maison, d’un chalet, que dans l’aide au choix, autrement dit, accompagner le client dans ses options afin de combiner une atmosphère cosy et un effet «Wow » ! Mon rôle : être à l’écoute de ses goûts personnels tout en lui proposant un résultat dont il ne se lasse pas et veiller à l’harmonie des combinaisons. Attention à l’effet catalogue ou au choix du blanc hégémonique. Le blanc ne réagit pas à la lumière Parfois, il est plus judicieux d’appuyer sur un défaut pour en faire une qualité.
Petit exercice de style, comment trouvez-vous la déco de notre Café ?
Je suis séduite par son mélange des genres détonnant. Par exemple, je raffole de la salle de restaurant, son côté simple, chaleureux authentique cette ambiance bistrot parisien avec des boiseries à mi-hauteur, des banquettes « dans leur jus » et les huisseries en métal. J’aime aussi son atmosphère qui change du tout ou tout selon que l’on s’y rende la journée ou la nuit. Le bar avec ses teintes grises, son béton ciré, ses écritures contemporaines, m’évoque un vrai lounge New-yorkais. Et enfin il y a le patio, on se croirait en Provence, à Gordes dans la cour d’un château provençal !
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