Présenter Arnaud Grobet tient du défi : fou de digital, 100 % genevois, il est à plus de 40 ans, comme un dinosaure qui aurait survécu à l’ère glaciaire. Pensez, en 1996, il fonde avec deux amis, l’une des premières agences digitales de Suisse : net@rchitects « un machin sur internet », comme il l’appelle. 22 ans plus tard, il est toujours là, associé et Président d’Emakina Suisse, une agence digitale qui compte plus de 700 collaborateurs en Europe.

Avec la montée de la digitalisation forcenée à tous les niveaux, que va-t-il rester à l’être humain ?
Son hémisphère droit, autrement dit, sa capacité de créativité, d’émotion et d’innovation. C’est une hérésie d’essayer d’orienter nos enfants vers telle ou telle profession, il vaut mieux leur donner des outils pour réfléchir, inventer, challenger, voire contester ! Les métiers de service tels que le vôtre vont heureusement résister !

Qu’est-ce qui vous motive ?
Encore et toujours le partage. Raison pour laquelle j’ai cofondé il y a bientôt 10 ans, le CREA DIGITAL DAY, une conférence sur le sujet qui connaît depuis un succès exponentiel.

Votre « expérience » (le mot à la mode en marketing) du Café des Bains ?
Je suis un inconditionnel de l’endroit. J’aime en particulier la tente, située un peu à l’écart, où l’on peut fumer tranquillement un cigare. J’ai aussi contribué au revival d’un cocktail génial : l’expresso martini, une mesure de vodka, une demi-mesure de Kahlúa, un expresso, du sucre et des glaçons. Côté restauration, c’est le black cod caramélisé qui est pour moi le must incontesté du Café des Bains.