Petit melting-pot à lui tout seul, Alexandre Wehrlin cultive la remise en question permanente. Haïku d’une personnalité toujours sur la brèche.

Vous dites souvent : « J’aime les hommes qui se choisissent ». Est-ce autobiographique ?
Absolument. Né à Genève, j’ai grandi dans le Canton de Vaud élevé par une mère australienne tombée amoureuse de son professeur de français. Pourtant, malgré les efforts de mes parents, tous deux enseignants, de me ramener dans le droit chemin académique, j’ai choisi la voie de l’horrible marketer mercantile, voué aux gémonies. Pour preuve, après la maturité, à leur grand désespoir, je suis devenu successivement assistant logistique chez Honda, assistant technique dans les télécoms aéronautiques SITA, business analyst auprès de DFS trading chez LVMH, project coordinator chez Morgan Stanley, etc.

Vous semblez aimer le luxe. Une vocation ?
Je suis sensible au luxe véritable, qui dispose d’un savoir-faire artisanal et fait rêver ses clients. Ainsi je me suis particulièrement épanoui en intégrant la maison Piaget où je me suis retrouvé à la tête d’une équipe de 7 personnes, avec un poste hybride, à gérer à la fois le site internet, la production de films, le commerce en ligne, etc. Aujourd’hui, je dirige la société Ebooster qui offre du conseil marketing et digital pour des start-ups comme pour de grandes maisons de luxe horlogères ou joaillères. Je les oriente sur l’identité de marques, le business plan, l’offre produit, les campagnes, etc. En parallèle, je suis également directeur des Masters Luxe à l’école CREA. J’aime autant influer le destin d’une marque… que celui d’un étudiant.

Votre customer experience au Café des Bains ?
J’adore cet esprit bistrot, les tables qui peuvent s’accoler pour créer de longues tablées dans une ambiance chaleureuse et simple. C’est un restaurant sans chichis et sympathique. Sur la carte, concise mais variée, on bénéficie de vrais choix, souvent irrésistibles. Je n’aime pas les cartes interminables. Ici il y a un concept clair et bien pensé. Quant aux vins proposés, moi qui suis un peu féru du sujet (il visualise et gère sa cave perso en temps réel via une app NDLR), je suis conquis ! Pour preuve, charnue et équilibrée, la syrah La Champine qu’on m’a servi aujourd’hui se révèle tout simplement excellente !

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