Rencontre avec Arsène Liechti

On les imagine souvent assez âgés et les cheveux en bataille… Mais la réalité est tout autre… Au Café des Bains, nous sommes fiers de vous présenter un jeune chef d’orchestre, Arsène Liechti, marié et papa de 4 enfants.

Quand on vous lance, vous êtes intarissable sur notre estaminet !
Oui, je viens régulièrement au Café de Bains, c’est une adresse super centrale, avec un vrai esprit de quartier que j’apprécie beaucoup. Qui plus est, nombre de bureaux d’institutions culturelles genevoises que je fréquente pour mon activité professionnelle gravitent autour, c’est certainement ce qui donne à ce lieu cet esprit si particulier qui fait que les gens se saluent d’une table à l’autre ! Car même s’il est beau et design, il a su garder son côté bistrot de quartier. L’on peut y travailler, y discuter sans s’époumoner, ce qui n’est pas le cas partout. Bref, c’est un endroit convivial avec presque un sentiment d’intimité. Quant à la carte, il y a souvent des entrées de crudités ou de poisson cru, tout ce que j’aime, et un aspect « surprise » dans le menu du jour ou business avec des assemblages inattendus que j’adore !

Puisque nous avons l’honneur d’avoir un (autre) chef au Café des Bains, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ? Vous semblez un vrai homme-orchestre…
Je suis un pur produit genevois. J’ai étudié la pédagogie, la clarinette et la direction d’orchestre que j’ai découvert à l’âge de 15 ans lorsque l’on m’a proposé de diriger… en vrai ! C’est là que j’ai eu la révélation : ce serait mon métier et rien d’autre ! J’étais, et suis toujours fasciné à la fois par le geste artistique et social. J’aime ce métier de « coach » au sein d’individus dont il faut stimuler les interactions. Au fil du temps, je me suis découvert un talent pour rassembler les gens autour de la musique et la magie de l’orchestre. Très vite, j’ai fait des remplacements dans de grandes structures symphoniques, « learning on the job » comme on dit. À peine sorti du collège j’ai travaillé pour l’orchestre des Trois-chêne (anc. Saint-Jean), la plus ancienne formation symphonique d’adultes amateurs de Genève. J’y ai œuvré douze ans pour forger l’identité, la communication, le répertoire, l’image. Je travaille beaucoup aussi avec l’Opéra-Théâtre dirigé par Michèle Cart. Nous avons réalisé l’an passé West Side Story, une production géniale intégrant 80 élèves du cycle d’orientation dans le pavillon Sicli. Aujourd’hui je me spécialise de plus en plus dans les projets à buts pédagogiques. J’interviens par exemple dans les activités pédagogiques de l’OSR afin d’animer des ateliers musicaux dans les écoles.

Votre prochain grand projet ?
Une nouvelle comédie musicale avec le cycle d’orientation qui traite du harcèlement à l’école.

Partager cet article