Rencontre avec Philippe Davet

Philippe Davet fait montre d’un parcours pour le moins atypique ! Ce Genevois d’origine fribourgeoise est passé d’activités fiduciaires à l’art contemporain… sans oublier un petit détour par l’art aborigène. In situ s’il vous plaît.

Votre plat préféré au Café des Bains ?
La salade de carottes. Il est rare que je vienne ici sans en prendre.

Le dessert fondateur de ce début du 21e siècle ?
Les meringues écrasées à la double crème de Gruyère. Une fois, il a été question de les supprimer. J’ai fait pression pour qu’elles restent à la carte ad vitam aeternam. J’ai d’ailleurs une anecdote savoureuse à ce sujet : durant des années, mon associé Marc Blondeau, d’origine parisienne, me voyait choisir ce dessert alors que lui s’abstenait toujours férocement. Jusqu’au jour divin où il a tenté une cuillère et réalisé du même coup que la crème de Gruyère n’avait pas le goût du fromage du même nom comme il le redoutait ! Désormais aucun de nos invités ne repart du Café des Bains sans avoir partagé cette spécialité exquise…

Votre portrait à grands traits ?
J’ai commencé à travailler dès l’âge de 15 ans au sein d’une fiduciaire, connue aujourd’hui sous le nom de PricewaterhouseCoopers. Après le CFC, j’ai continué avec le Brevet fédéral de Comptable puis l’expertise comptable, tout en travaillant en parallèle. Je critiquais tant les professeurs durant ma formation, que celle-ci terminée, ils m’ont forcé à enseigner ! Vers 31 ans j’ai tout quitté pour partir vivre en Australie, à Darwin, une région célèbre pour ses accidents dus aux crocodiles marins, les salties, qui mesurent sept mètres de long et pèsent pas loin d’une tonne. J’ai également résidé quelques mois dans une communauté d’aborigènes où je dirigeais le centre d’art, dans l’outback australien. Lors de mon retour à Genève en 2000, je me suis installé avec Virginie, ma femme, avec qui j’ai la chance d’avoir deux magnifiques garçons Antoine et Max. D’un point de vue professionnel, j’ai accepté la proposition de Marc Blondeau pour développer les activités de la société à Genève. De l’art aborigène, je suis passé à l’art contemporain ! Depuis 2017, nous avons cessé l’activité de galeriste pour nous concentrer sur notre métier de base : consultants indépendants pour les collectionneurs dans le domaine des arts visuels de 1820 à aujourd’hui. Le monde de l’Art a particulièrement grandi ces vingt dernières années. D’une communauté d’un petit millier d’acheteurs sérieux, elle se compte actuellement en plusieurs millions.

Un conseil pour celui qui chercherait à acquérir une toile ?
Face à une œuvre d’art, il faut se méfier des coups de foudre, car le risque est grand que l’on s’en lasse, il faut davantage prêter attention à ce qu’il nous fait ressentir.

www.blondeau.ch

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