Rencontre avec Rui de Sousa
Depuis qu’il a aménagé dans de nouveaux bureaux en face de notre restaurant il y a 6 mois, Rui de Sousa est vite devenu un aficionado de notre estaminet !
Vous êtes quadrilingue, parlez un français impeccable, mais qui êtes-vous Rui de Sousa ?
D’origine portugaise, je suis arrivé à Genève à l’âge de 17 ans pour y faire des études d’économie grâce à un oncle suisse qui m’y avait invité. Et je suis resté ! D’abord comme assistant à l’Université de Genève puis dans la gestion de fortune auprès de Deutsche Bank, UBP et City Bank, entre autres. À 39 ans, j’ai enfin créé ma société : ContiFina. Je me rappelle encore le cauchemar pour trouver le nom. On n’imagine pas mais partir à la recherche d’un nom pour une SA en Suisse, c’est juste l’enfer ! Tout existe déjà ou presque !
J’ai commencé avec une clientèle européenne et suisse. Avec les années, les conditions-cadres se sont resserrées. Je ne m’attendais pas au tsunami de réglementations et de lois restrictives qui nous sont tombées dessus depuis 10 ans. Actuellement, il est interdit d’aller prospecter une clientèle dans l’UE alors que l’inverse est autorisé : les intermédiaires, eux, peuvent toujours venir chercher des clients suisses et ils ne se gênent pas ! Une situation qui relève de l’hypocrisie caractérisée. Les petits indépendants sont une espèce en voie d’extinction… De 18 personnes nous ne sommes aujourd’hui plus que 3… Mais je n’ai pas l’intention d’arrêter, plutôt de m’associer.
Comment le Café des Bains est-il devenu votre lieu préféré ?
J’ai découvert ce restaurant à la faveur du déménagement de ma société. Je ne pourrais pas être plus près, le patio donne sur mon bureau ! Cette terrasse intérieure et ombragée est vraiment sensationnelle, j’en apprécie beaucoup la tranquillité. Le personnel se montre toujours très attentif et la cuisine me plaît par son aspect soigné et sa présentation sophistiquée. Je suis aussi particulièrement sensible aux épices, condiments et autres légumes que l’on nous sert, c’est très inhabituel et intéressant ! Et enfin, le soir, le coup du voiturier : juste génial !